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Les addictions sexuelles



Les addictions sexuelles touchent entre 3 et 6% de la population, plus principalement les hommes et ce phénomène est devenu plus important avec l'apparition d'Internet. Le terme "addiction" désigne des comportements répétitifs et compulsifs avec un trouble du contrôle des impulsions.


Dans la littérature scientifique, on trouve des données chiffrées pouvant aider au diagnostic des dépendances sexuelles : plus de 21 orgasmes par semaine et/ou plus de 5 à 15 masturbations par jour (allant jusqu'à provoquer blessures, fatigue et difficultés socioprofessionnelles). En plus de ces évaluations chiffrées, d'autres critères doivent être pris en compte :

  • La souffrance : la sexualité étant exacerbée, on observe une souffrance cliniquement significative engendrant une grande culpabilité, des symptômes dépressifs, une tension anxieuse voire des comportements suicidaires.

  • La perte de liberté : la personne souffrant de dépendance sexuelle s'engage dans des comportements sexuels répétés en réponse à des événements de vie stressants ou des états d'humeur tels que l'anxiété, l'irritabilité, l'ennui, etc. L'individu ne sait alors plus comment y réagir autrement que par la complétion d'un acte autoérotique ou sexuel.

  • Le handicap social : le temps consacré à la sexualité interfère avec d'autres obligations importantes telles que la vie professionnelle, familiale, sociale, etc.

  • Les conduites à risque : l'individu continue de s'engager dans des comportements sexuels répétés malgré le risque de maladies et de blessures, pour soi et pour autrui.

Certains auteurs ajoutent également les critères suivants : drague compulsive, sexualité insatisfaisante où l'autre est réduit à un objet partiel, recherche de partenaires multiples et compulsion aux relations extraconjugales et, finalement, recours aux travailleurs et travailleuses du sexe.


Face à ce trouble, il existe différentes interventions psycho-sexologiques. On trouve par exemple les interventions basées sur (1) les facteurs psychologiques comme l'attachement, la honte, les trauma; (2) la motivation au changement; (3) la régulation des affects pour que le recours à la sexualité ne soit pas la réponse exclusive aux émotions. Ces interventions peuvent avoir lieu dans le cadre de thérapie individuelle, de couple et même de groupe.



Bibliographie :

Bourgeois, M. L. (2010, September). Les addictions sexuelles. In Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique (Vol. 168, No. 7, pp. 533-537). Elsevier Masson.

Cordonnier, V. (2006). Cybersexe et addiction: quelle thérapie?. Sexologies, 15(3), 202-209.

Daneback, K., Ross, M. W., & Månsson, S. A. (2006). Characteristics and behaviors of sexual compulsives who use the Internet for sexual purposes. Sexual Addiction & Compulsivity, 13(1), 53-67.

Kafka, M. P. (2010). Hypersexual disorder: A proposed diagnosis for DSM-V. Archives of sexual behavior, 39(2), 377-400.

Thibaut, F. (2006). Addictions sexuelles. Traité d’addictologie, 666-668.

Wéry, A., Karila, L., Sutter, P. D., & Billieux, J. (2014). Conceptualisation, évaluation et traitement de la dépendance cybersexuelle: Une revue de la littérature. Canadian Psychology/Psychologie canadienne, 55(4), 266.

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