top of page

Dépression saisonnière : késako? Comment y faire face?



Le terme de "dépression saisonnière" désigne un état dépressif survenant régulièrement à la même saison, le plus souvent en automne. Pour qu'un diagnostic de dépression saisonnière puisse être posé, il faut que les épisodes saisonniers soient plus nombreux que les épisodes non saisonniers et qu'ils ne soient pas liés à un élément psychosocial : rentrée des classes, perte d'emploi, anniversaire de la mort d'un proche, etc. Notons que les femmes sont plus susceptibles de développer une dépression saisonnière que les hommes.


La dépression saisonnière est marquée par des symptômes proches de la dépression : hypersomnie (fatigue intense dès le matin et besoin accru de sommeil), propension au pessimisme et à l'apathie (baisse d'énergie, indolence), aboulie (absence de plaisir et d'intérêt), diminution de la libido, tendance aux fringales pouvant entraîner la prise de poids.


De récentes études montrent que les états dépressifs saisonniers sont liés à un retard de phase de sécrétion de la mélatonine. En d'autres mots, le changement de saison implique une baisse de la luminosité et c'est précisément cela qui affecte l'humeur et le moral. Tous les humains sont affectés par la baisse de luminosité mais certaines personnes y sont plus sensibles et développent, à long terme, une dépression saisonnière.


Comment y faire face et la prévenir ? La dépression saisonnière, contrairement à la dépression, ne peut être améliorée par la prise de médicaments. Un article de l'université de Liège (2016) a répertorié des comportements et habitudes pouvant aider à réduire les symptômes de la dépression saisonnière. Le principe est simple : puisqu'elle est due à une baisse de la luminosité, il faut optimiser la lumière naturelle ou la créer.

  • Se balader pendant 30 minutes (de préférence le matin), faire des pauses régulières à l'extérieur - et ce - même par temps couvert.

  • A l'intérieur : se positionner près des fenêtres, optimiser la lumière en peignant murs et plafond avec des couleurs claires, positionner des miroirs, utiliser des lampes halogènes.

  • Opter pour la luminothérapie sous forme de panneaux lumineux, de casques ou de luminettes.

  • Aller dormir tôt et se réveiller avec un simulateur d'aube.


En résumé, la dépression saisonnière n'est pas un simple coup de blues et doit être diagnostiquée par un médecin. Pour y faire face, la prise de médicaments est inutile mais des comportements peuvent être adoptés afin de réduire les symptômes et d'améliorer l'humeur des personnes qui souffrent de ces états dépressifs.



Bibliographie :


Gabel, V., & Viola, A. U. (2015). L’effet du simulateur d’aube sur notre organisme. Médecine du Sommeil, 12(2), 66-72.

Pignon, B., & Geoffroy, P. A. (2015, October). Effet des saisons sur la sémiologie des troubles bipolaires. In Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique (Vol. 173, No. 8, pp. 731-737). Elsevier Masson.

Schmidt, C., & Collette, F. (2016). Impact du moment de la journée et du rythme de veille-sommeil sur les performances cognitives. Revue de neuropsychologie, 8(3), 173-181.


Mots-clés :

Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
bottom of page